Ethiopie 3 : le circuit touristique continue !

Post écrit le 11/09/2012 à Madrid, Espagne. Ce post correspond à la période entre le 8/12/2011 et le 28/12/2011.

 

Dans le village de Debark, on n’eut aucune difficulté à trouver le bureau du parc national, pour payer les droits d’entrée et le scout (qui est en fait un guide, chargé de montrer le chemin et d’assurer la sécurité des marcheurs). On leur indiqua qu’ils devraient aussi payer pour une mule et son maître, afin de transporter le matériel de camping ainsi qu’une partie de la nourriture, mais seulement à partir du lendemain matin, au point de départ du trekking. On partit alors chercher un endroit pour dormir au Nord du village. On se posta en haut du colline et on vit au loin un Ethiopien qui nous regardait nous installer. Benzi et François s’approchèrent de lui, pour lui demander si cela dérangeait quelqu’un si on dormait ici cette nuit. La communication était difficile car le paysan ne parlait presque pas anglais. Benzi et François comprirent qu’ils étaient juste au bord du parc national lorsqu’il leur montra des bornes en pierre à moitié enterrées dans le sol. Tout semblait arrangé, jusqu’à ce que l’Ethiopien leur demanda où était le scout. Ils lui expliquèrent que le trek commençait le lendemain, et donc qu’ils auraient un scout qu’à partir du matin suivant. Le paysan n’accepta pas cette réponse, il était pour lui impossible de voir des touristes sans scout. Il appela le bureau du parc national pour leur dire ce qu’il se passait. François et Benzi n’y prirent pas attention et retournèrent avec Adela pour préparer les sacs pour le lendemain…

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Quinze minutes plus tard, un employé du bureau arriva avec deux scouts armés pour nous expliquer que nous ne pouvions rester ici que si un scout nous accompagnait. Un longue discussion suivit, où mes trois compagnons tentèrent de comprendre la logique de l’employé : si ils devaient payer un scout car ils étaient déjà dans le parc, pourquoi ne devaient ils pas payer aussi les droits d’entrée ? Et pourquoi était-on à l’intérieur du parc alors qu’on voyait clairement les bornes qui le délimitaient ? La présence des deux gardes armés en uniforme ne contribuait pas à ce que les esprits se calment. On n’eut pas d’autre choix que de repartir vers le bureau du parc national, pour rencontrer le directeur, qui nous reçut d’une manière particulièrement désagréable. La plupart de ses arguments n’avaient aucun sens. Adela et François étaient stupéfaits de l’agressivité du directeur envers Benzi après que ce dernier lui ait dit qu’il était Israélien… Sans rien comprendre à la situation, on repartit cette fois vers le sud du village.

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Il faisait déjà nuit lorsqu’on s’aventura en dehors de la piste. On se retrouva nez à nez avec une “petite” rivière de boue. J’essayai de leur dire que je n’étais pas sûr de pouvoir la traverser, François aussi avait des doutes. Benzi, lui, avait très envie de trouver un endroit pour dormir et faisait pression pour qu’on traverse. De son côté, Adela pensait qu’on devait trouver un autre endroit pour la franchir. Bref! Benzi réussit finalement à les convaincre… et quelques secondes plus tard je me retrouvai bloqué, et d’une très mauvaise manière ! Ils essayèrent, et essayèrent, de me sortir de là, mais même avec l’aide de quelques jeunes éthiopiens, je ne bougeais pas d’un centimètre. Une voiture de police s’approcha. Hélas elle n’avait pas de point d’ancrage pour pouvoir me tirer. Ils nous proposèrent d’emmener l’un de mes compagnons au village pour trouver une autre voiture. Adela partit avec eux, et revint un long moment plus tard avec un puissant Toyota. Quelques minutes plus tard, ils me libéraient de la rivière, et nous trouvions quelques centaines de mètres plus loin un endroit parfait pour camper. Je crois qu’à ce moment là je pensais aux quelques jours de repos que j’allais avoir dès le lendemain…

Les montagnes de Simien

Le trek allait démarrer au premier campement après l’entrée du parc national. Nous avions pris avec nous notre scout qui venait armé d’un fusil et chaussé de sandales en plastique. Il n’emportait avec lui que quatre petits pains et une couverture d’avion…

En chemin, nous découvrions les “gelada baboons”, personnages singuliers au milieu d’un paysage montagneux impressionnant. Alors qu’ils ont une très mauvaise réputation auprès des habitants de cette région, qui leurs attribuent la mort du bétail et le saccage des cultures, ils ont un succès indéniable auprès des touristes qui ont souvent l’impression de reconnaître une inoffensive peluche animée. Leur nombre élevé est par contre un peu moins rassurant…

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Ils me laissèrent au premier campement du parc (Sankaber – 3250 mètres d’altitude je crois me rappeler…). La mule partit en suivant la piste pour engins motorisés alors qu’Adela, Benzi et François, accompagnés de leur scout, se dirigèrent vers la falaise qui borde le massif montagneux. Le spectacle était majestueux grâce aux couleurs des champs qu’ils pouvaient voir en bas dans la plaine et à l’amplitude du paysage. Le scout, impassible, continuait tranquillement sa “promenade”, avec le fusil sur l’épaule… Ils croisèrent quelques très jeunes bergers qui s’occupaient de brebis et surveillaient au loin les baboons pour leur jeter des pierres au cas où ils s’approcheraient d’un peu trop près de leur bétail. Lors de la pause du midi, le scout s’éloigna pour aller faire une sieste et les laissa seuls pour manger quelques sandwichs improvisés et des fruits. Ils étaient assez surpris de ne pas voir leur scout les imiter. D’autres touristes leur avait dit que parfois les scouts attendaient des marcheurs qu’ils partagent avec lui la nourriture. Mais au bureau du parc, ils ne leur avaient rien dit, et donc ils ne s’étaient pas préoccupés. A présent il était difficile de discuter avec le scout de ce sujet, car il ne parlait pas un mot d’anglais ! Ils se remirent en route, et après quelques montées assez difficiles à cause du manque d’oxygène, ils atteignirent le camp de Geech (à 3600 mètres d’altitude). Il y avait déjà une dizaine de tentes installées. Ils se rendirent compte qu’ils étaient les seuls à faire le trekking avec seulement un scout, tous les autres étaient en plus accompagnés d’un guide (qui parlait anglais) et d’un cuisinier !

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Pendant le coucher de soleil, ils avaient la sensation d’être comme sur le toit du monde (ou du moins de l’Ethiopie). Le froid arrivait déjà, il n’était pas impossible qu’il gèle pendant la nuit. Leur scout n’avait toujours ni tente ni vraie couverture, et dans le campement il n’y avait qu’une cabane dont les cuisiniers se servaient pour faire du feu et préparer les repas. Ce n’était pas la première fois qu’il emmenait des touristes, il devait être habitué à de pareilles conditions, mais ça faisait quand même mal au cœur à mes compagnons…

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Le lendemain ils longèrent une gigantesque falaise toute la journée. François, en plus de ressentir le vertige pour lui même, le vivait en même temps pour les autres. Imaginez-vous la scène alors qu’Adela adorait se rapprocher (avec précaution quand même) du bord du précipice !

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Le scout était infatigable, et n’hésitait pas à partir loin devant, et disparaissait parfois de leur champ de vision. Peut être trouvait-il qu’ils n’allaient pas assez vite ? Ce jour là, mes compagnons lui attribuèrent le surnom de “turbo-scout” !

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Ils arrivaient enfin au campement de Chenek pour s’y arrêter dormir. C’était le dernier arrêt avant de monter au pic de Bwahit. Cette nuit, il fit très froid, le tissu de la tente était littéralement gelé le lendemain matin. Et une nouvelle fois, pendant le petit déjeuner, ils voyaient arriver le scout avec son visage impassible, ses sandales en plastique et sa couverture d’avion. Comment faisait-il pour dormir ? Est ce qu’il dormait accolé aux autres scouts pour se tenir chaud ? Très certainement…

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En attaquant le troisième jour, qui se résumait à monter et descendre du pic, ils eurent la chance de croiser un groupe de Walia Ibex, une sorte d’antilopes (je pense…) qui existe seulement dans ces montagnes. Benzi qui était plus motivé par son arrivée en haut du sommet ne s’arrêta que quelques secondes et repartit en tête. François et Adela prirent un peu plus de temps pour les observer, mais eux aussi apercevaient le pic qui les attendaient. Cinq minutes plus tard, ils reprirent l’ascension…

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Ouf, ils arrivèrent enfin tout en haut. Ils y restèrent seulement pour le temps d’un court pique-nique. La fatigue commençait à se ressentir après ces deux jours et demi de marche. Le vent froid ne les encourageait pas non plus à rester plus longtemps. Ils repartirent vers le campement de Chenek, pour pouvoir se reposer un petit peu et surtout pouvoir prendre une douche (d’eau glacée) avec encore un peu de soleil !

Le lendemain, et dernier jour trekking, ils allaient revenir vers le campement où ils m’avaient laissé en suivant la piste pour voitures. En une demi journée ils étaient déjà de retour ! Alors qu’on était déjà en train de dire au revoir, et que nous étions entourés de nombreuses personnes, nous payions le propriétaire de la mule en ajoutant un pourboire. Il commença à parler avec les gens autour et l’un d’entre eux qui parlait anglais nous expliqua qu’il se plaignait de la taille du pourboire. On lui répondit qu’il n’y avait pas de taille établie pour le pourboire, qu’on ne comprenait pas pourquoi il se plaignait. Après les traductions, l’anglophone nous expliqua que le propriétaire de la mule se disait qu’on ne l’avait payé que quatre jours alors qu’il était parti pendant cinq jours. Tout le groupe commença à gesticuler et à parler en Amaric, en nous montrant parfois du doigt. L’ambiance s’échauffa, car aucun n’avait envie de comprendre que nous n’étions seulement restés quatre jours, qu’il n’y avait pas d’erreur. L’anglophone nous racontait que nous étions en train d’arnaquer l’un de ses frères, etc, etc… Il fallu que “Turbo-scout” s’emmêle quelques minutes plus tard et leur dise d’arrêter, pour qu’ils comprennent enfin que c’était le propriétaire de la mule qui avait menti. Le groupe réagit en se retournant et en s’acharnant sur lui à présent… L’histoire pourrait s’arrêter ici, mais la suite est encore plus croustillante ! Le propriétaire de la mule avait eu un accident pendant la nuit : il était apparemment tombé contre un caillou et avait un énorme cocard. Il devait aller voir un médecin et pour cela il devait marcher encore au moins une demi journée pour arriver à Debark. Il nous demanda si on pouvait l’emmener. On lui expliqua qu’il aurait peut être dû y penser avant d’essayer de nous arnaquer. Nous devions en plus déjà ramener “Turbo-scout” à Debark et avec tous les sacs de randonnée il n’y avait que très peu de place pour emmener une personne de plus. On vit alors arriver celui qui nous servit de traducteur un quart d’heure plus tôt à bord d’un Landcruiser. Entre “frères” comme il disait, il allait pouvoir l’aider non ? Et bien non, il refusa, en prétextant que dans cette voiture seuls des clients pouvaient entrer ! Le propriétaire de la mule disparut ensuite, sans même qu’aucun d’entre nous le vit s’éloigner.

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En route vers Axum

Benzi allait continuer sa route avec nous jusqu’à Axum, la prochaine étape de notre circuit éthiopien. A la sortie de Debark, nous nous engagions sur une piste qui serpentait à flanc de montagne, et descendait de façon abrupte. Après avoir apprécié le spectacle depuis le haut du massif de Simien, nous voyions à présent depuis la plaine le paysage grandiose de la falaise. Nous la suivîmes pendant de nombreux kilomètres. Il n’y avait pas de doute, c’était très certainement l’un des itinéraires les jolies que nous avions fait en Afrique. 

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Apparemment cela faisait déjà plusieurs années que les travaux avaient commencé pour transformer cette piste en route goudronnée. Seulement ils en étaient toujours à la phase de terrassement, et à la recherche du meilleur tracé aux travers de ces collines. La piste était recouverte d’une fine poussière blanche qui empêchait de voir le vrai relief de la piste. Mes suspensions souffraient, et nous commencions à penser qu’il allait être impossible d’arriver à Axum en une journée. On s’arrêta dans un village perdu en haut d’une colline pour manger une ingera et boire un café, le meilleur moyen pour reprendre des forces. Heureusement, à quelques 100 kilomètres de Aksum, le goudron apparu enfin et on réussit à accélérer la cadence. Je sentais une démangeaison dans l’une de mes suspensions, mais je ne m’inquiétais pas, cela devait être un peu de poussière qui me chatouillait. On réussit à arriver juste avant la nuit.

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Il était très agréable de se promener à Aksum. Même si c’est une ville touristique, les Ethiopiens n’étaient pas aussi “intenses” que dans les autres endroits où nous nous étions arrêtés. Mes compagnons visitèrent le site contenant des impressionnantes obélisques vieilles de plus de 1800 ans et les tombes souterraines des anciens rois de l’Empire d’Aksum. Adela se transformait pour un moment en Indiana Jones au féminin, explorant les recoins sombres des souterrains funéraires.

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Par un heureux hasard, Francois se rendit compte que je m’étais à nouveau fait un gros bobo : une de mes suspensions avant était coupée nette ! Ils se rappelèrent alors le commentaire d’un spécialiste en suspensions à lames qu’ils avaient été consulter à Vitoria avant de partir en voyage : “- Vous pensez qu’il faudrait renforcer les lames ? – Non !!! Impossible de les casser !”. Ouais, ouais, encore quelqu’un un peu trop optimiste, non ? Il fallait une nouvelle fois partir à la recherche de pièces de rechange. Ils avaient repéré un atelier où il y avait un vieux land rover santana, cela doit faire partie de ces réflexes qu’on avait acquis au cours de ce long voyage. Le propriétaire avait justement des vieilles lames de rechange pour son land rover. Il voulait bien nous les vendre, mais son premier prix était exhorbitant. La négociation dura un jour entier ! Le lendemain matin, ils me changeaient enfin mes suspensions…

 

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Les orphelins de Wukro

Quelques jours auparavant, on avait parlé au téléphone avec la mère d’Adela qui nous avait parlé d’un documentaire qu’elle avait vu à la télé espagnole. CE reportage présentait un prêtre qui vivait à Wukro et s’occupait entre autres des nombreux orphelins de cette ville. Cela nous donna envie d’aller lui faire une visite.

En effet, que d’énergie concentrée en un seul homme ! Ce prêtre de plus de 70 ans avait construit petit à petit une mission chrétienne qui était devenu une référence en Ethiopie. Il s’occupait à présent de près de 650 orphelins dans le village, dont certains se débrouillent par eux mêmes, en présence d’un “grand frère”, dans des maisons qui ont été construits pour eux. Les autres sont replacés dans des familles qui reçoivent l’argent nécessaires pour leur donner à manger et les habiller. Chaque soir, après son dîner, ce prêtre part visiter une maison pour voir si tout se passe bien. Adela et François l’accompagnèrent deux soirs et ils furent témoins de ces moments joyeux dans la vie de ces enfants abandonnés dans des circonstances la plupart du temps tragiques. Les enfants lui montrent qu’ils ont fait leurs devoirs, ils chantent, ils dansent, ils lui posent des questions sur de multiples sujets… Il est en quelque sorte le père de tous ces enfants.

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Dans cette région, de nombreuses églises creusées dans la roche, parfois en haut de falaises, ont été découvertes au cours du dernier siècle. Nous souhaitions aller les visiter et on s’y rendit avec deux volontaires qui étaient là pour aider le prêtre de Wukro. Mais devant l’insistance de multiples faux guides pour nous faire payer tout et n’importe quoi, mes compagnons ne virent aucune église de l’intérieur et la visite se résuma à une promenade au milieu des montagnes. Quand ils vinrent me chercher, ils se rendirent compte que j’avais un pneu crevé, le premier du voyage. Je ne l’avais même pas senti ! Ils me changèrent la roue et on repartit. Le lendemain, notre route allait nous mener à notre dernier arrêt touristique en Ethiopie : Lalibela.

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Lalibela, la seconde Jérusalem

On avait souvent entendu parler de la récente légende des enfants éthiopiens qui jettent des pierres sur les voitures de touristes, mais pour l’instant je n’en avais pas encore fait l’expérience… jusqu’à ce qu’on prenne une piste qui allait vers Lalibela. Nous vîmes des enfants attendre au creux d’une pente, là où passait un petit ruisseau. Cela semblait louche de voir des enfants ici. Juste quand je ralenti, Adela et François regardèrent mes rétroviseurs et virent les enfants se baissaient pour ramasser des pierres. Cette fois il n’y avait aucun doute. Lorsqu’on entendit le premier “boum” provenant de ma porte arrière, je m’arrêta, François descendit rapidement et commença à les poursuivre en leur jetant à son tour des cailloux. Cependant les éthiopiens courraient bien trop vite pour lui (étonnant, non ?) et à part attirer l’attention de quelques adultes qui travaillaient dans leur champ à flanc de collines, cette course poursuite ne servit pas à grand chose…

Alors que mes compagnons n’étaient pas très enclin normalement à payer un guide (dû aux mauvaises expériences plusieurs fois vécues), on leur en avait chaudement recommandé un pour la visite des églises de Lalibela. Le fait qu’il soit à la fois guide et prêtre les avait convaincu, et quelques heures plus tard ils savaient qu’ils avaient fait le bon choix ! Ils partagèrent avec lui tout au long de la journée de longs débats sur les différences entre le christianisme à l’européenne et le catholicisme orthodoxe des Ethiopiens. Le guide était parfois surpris de l’intérêt que mes compagnons portaient aux traditions éthiopiennes. Pour prolonger leur conversation après la visite, ils allèrent partagé un pichet de teuj, l’alcool de miel qui est une spécialité de Lalibela et plus largement de toute l’ethnie Amara. Ils ont dû beaucoup apprécié leur guide parce qu’ils m’ont même demandé de vous laisser son numéro de téléphone pour si vous cherchez quelqu’un pour vous accompagner si vous allez là bas : Wondale, e-mail: wondaledemessie@yahoo.com, tel: +251 (0) 910 933 758.

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Noël au bord du Lac

Cela faisait déjà six semaines que nous étions en Ethiopie, et il était temps de se diriger vers le Soudan. Comme Noël était très proche, nous décidâmes de nous arrêter dans un campement géré par des allemands, sur la côte Nord du lac Tana, près de Gondar. Cela nous permit de ne pas fêter seuls notre deuxième Noël de ce long voyage, mais aussi d’utiliser pour la première fois le au-vent qu’ils m’avaient installé avant de partir ! Hehehe, encore une chose qui ne nous a pas servi à grand chose…

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En route pour le Soudan

Bien que les Soudanais aient une réputation de personnes extrêmement chaleureuses, il n’en reste pas moins que la charia est appliquée au Nord Soudan et il est donc formellement interdit de traverser la frontière avec de l’alcool. Or, depuis l’anniversaire d’Adela, nous avions à mon bord une petite bouteille d’Amarula qui attendait toujours d’être terminée. Adela et François se firent un plaisir de s’arrêter à quelques dizaines de kilomètres de la frontière pour boire quelques bouchons chacun. Ils adorent ça, ils ne m’ont rien laissé…

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Alors que nous croyions que la sortie de l’Ethiopie allait être une formalité, ils nous retinrent toute la journée (et même la nuit) car nous n’avions pas fait tamponner mon carnet de passage en entrant dans le pays. La négociation fut difficile au début, mais l’un des douaniers, peut être le seul qui parlait suffisamment bien anglais pour que nous puissions discuter de ce sujet, décidât de nous aider. A la fin de la journée, nous mangions à la table des douaniers et nous passèrent la nuit dans le parking où ils gardent les saisies ! Encore une nuit des plus originales :o)

3 réponses à “Ethiopie 3 : le circuit touristique continue !

  1. J’aime ce genre de récit plein de péripétie, on vit votre histoire à 100%! On peut dire que vous avez vécut beaucoup de galère mais ces grâce à ça qu’on en garde un bon souvenir, même si on est entouré de gardes avec des fusils 🙂

  2. Super récit plein d’aventures à couper le souffle.
    Je me demande si vous n’aviez pas peur pendant ce circuit d’être kidnappé par des rebelles armés.
    Très belles photos.

  3. J’adore l’Afrique, j’y était plusieurs fois, la nature à l’état pur & l’aventure. Vous ferai le plein de sensation.

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