Zimbabwé : la vie tranquille avec un petit parfum japonais !

Post écrit le 30/06/2011 à Coffee Bay, Wild Coast, Afrique du Sud

Tout le monde se riait du Zimbabwé il y a quelques années, alors que le dollar Zimbabwéen se dévaluait chaque jour à une vitesse vertigineuse, les banques n’arrivaient même pas à suivre le rythme ! Il était difficile de trouver du diesel, tout n’était que problème, et pour le touriste “indépendant” (ie. qui vient en dehors d’un voyage organisé) ça pouvait vite devenir déroutant… Mais depuis deux ans le pays a adopté le dolar US et tout s’est stabilisé à nouveau. Surprise au passage de la frontière : tout est informatisé ! Même en Namibie et au Botswana on n’avait pas vu de frontière tant informatisée !

Premier arrêt pour camper près d’une rivière asséchée où mes compagnons se sentaient tellement bien qu’ils décidirent d’y passer toute la journée suivante. On entendit des bruit d’animaux pendant la nuit (on pense que c’était des éléphants), et le lendemain en fin d’après midi, on partit faire un tour dans les environs pour voir si on pouvait les voir près d’un point d’eau. Tout allait bien, jusqu’à ce qu’on croise un autre 4×4 du genre safari organisé, qui nous expliqua poliment que nous étions dans une réserve privée et que nous n’avions pas le droit d’être dans ce domaine… On commença à partir de la réserve, mais la nuit allait bientôt tomber et nous n’avions pas d’autre choix que de trouver un autre endroit à l’intérieur de la réserve pour passer la nuit ! Le lendemain matin, nous partîmes rapidement, surtout lorsqu’on commença à entendre des chiens qui aboyaient férocement (peut être qu’ils organisaient aussi des sessions de chasse dans cette réserve, le zimbabwe étant tristement célèbre pour ce genre de pratique…). AAAAAAAH, direction les chutes de Victoria !!! (Vraiment peureux mes compagnons ce matin là…)

Un petit tour sur le pont qui sépare le Zimbabwé de la Zambie et on se fit vite une impression de la hauteur des chutes, et de leur puissance ! Pour les plus téméraires, il est aussi possible de faire du saut à l’élastique depuis le pont. François : forfait pour cause de vertige ; Adela : forfait pour cause de mal au dos (ce n’était pas une fausse excuse, je vous promets…)

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Pour une fois nous allions nous installer dans un hôtel pour backpapers, où nous pouvions faire du camping. Par hasard (et par chance), nous nous sommes alors retrouvés avec 4 japonais et un espagnol (grands) voyageurs, ainsi qu’une américaine vivant au Lésotho. Alors que nous n’avions prévu de rester qu’une seule nuit, nous avons profité de cet endroit pendant 5 jours (et rencontrer d’autres voyageurs tous aussi originaux les uns que les autres) !

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zimbabwe (23)bDeux des japonais souhaitaient visiter le parc national de Hwangué, mais ils n’avaient de voiture. Sans même me demander mon avis, Adela et François leur proposèrent de partager mon intérieur pour visiter cette réserve célèbre pour le nombre d’éléphants qu’elle abrite. Déjà que je souffre un peu de mon poids, ça n’allait pas s’arranger avec ces deux nouveaux passagers…

Notre première nuit dans ce parc fût très impressionante !!! Mes compagnons humains avaient choisi de diner sur une plateforme en face d’une mare où de nombreux (vraiment nombreux) éléphants viennent boire en fin d’après midi jusqu’à assez tard dans la nuit, me laissant seul avec ces grosses bêtes qui s’approchaient parfois de moi ! 

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Et ils décidirent de rester une deuxième nuit !!!! Mais cette fois ils descendirent sur la terre ferme pour faire un feu, lorsqu’il n’y avait presque plus d’éléphants. Ils commencèrent à discuter tranquillement… sans se soucier par exemple des possibles hyènes qui pouvaient se promener la nuit à la recherche de proies faciles. La nuit précédente, il y avait seulement des petites mangoustes… Des hyènes, bah, ils n’y croyaient pas. Ils commencèrent à agiter la lumière pour voir ce qui les entourait dans cette nuit noire, et… une hyène à moins de 20 mètres !!! Lumière à 360° : deux autres hyènes de l’autre côté en train de les observer ! Ah, ils partagaient à présent cette petite angoisse que j’avais connue la veille avec les éléphants. En théorie, il n’y a aucun souci avec les hyènes, tant que vous ne montrez pas de signes de faiblesse. Mes compagnons continuèrent à discuter, tout en surveillant d’assez près leurs invitées encombrantes… 

On partit ensuite vers l’un des joyaux de ce pays, les ruines du Grand Zimbabwé, qui ont donné leur nom au pays, lorsque l’ancien nom “Sud-Rhodésie” fut abandonné. Apparemment Adela et François s’entendaient bien avec Aki et Hiroki (nos deux amis japonais) car ils leur proposèrent à nouveau de nous zimbabwe (140)accompagner. Sur la route, on fit une petite pause à Bulawayo, la deuxième plus grande ville du pays, où nous avons pu tester pendant la nuit le froid hivernal du Zimbabwé !!! Je vous assure que les japonais qui dorment dans des tentes vont s’en souvenirent pendant très longtemps ! Au passage on a réussi à faire réparer mon ancienne pompe de diesel pour seulement 15 euros…

La visite du Grand Zimbabwé fut intéressante et calme, je veux dire qu’aucun vendeur ambulant n’est venu nous proposer des colliers, ou autres souvenirs ; seuls quelques singes ont essayé de décrocher les bagages sur ma galerie, rien de plus… Preuve qu’ici le tourisme n’est pas encore une activité tellement rentable…

Depuis les hauteurs du Grand Zimbabwé, nous avions repéré un grand lac et on partit à la recherche d’un endroit tranquille pour camper le plus près possible du rivage. Nous sommes arrivés juste lorsque la lumière du jour commençait à se transformer et cela nous inspira pour une petite séance photo. Pas mal cette photo de nous cinq, non ? L’endroit était vraiment génial !

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zimbabwe (225) La vie est simple au Zimbabwé pour mes amis : il trouve assez facilement des endroits pour camper, il mange presque tous les soirs du riz préparé à la japonaise (apparemment c’est très bon parce qu’Adela et François en redemande chaque jour !), ils arrivent à déjouer les contrôles de police (il faut faire très attention aux limitations de vitesse au Zimbabwé, et il faut aussi normalement coller des réflecteurs blancs à l’avant et des réflecteurs rouges à l’arrière…), tout est parfait !

Toujours avec Aki et Hiroki, nous partîmes ensuite en direction de l’est du Zimbabwé pour voir la zone très montagneuse qui forme la frontière avec le mozambique, appelée East Highland. Après de nombreux kilomètres de route au milieu de petites collines surmontées de rochers parfois en équilibre, le paysage change soudainement pour laisser apparaître cette chaine montagneuse. On s’enfonça alors lentement dans ce nouveau décor, alors que je sentais une nouvelle fois une de mes roues (toujours la même !) qui me dérangeait. Je me disais que ça ne devait pas être grave parce que Adela et François venait de me changer l’un de mes roulements et avaient ensuite payé un mécanicien pour me graisser tous les autres roulements. On continua tranquillement. Mais la douleur augmenta, et François qui me conduisait à ce moment là se rendit compte que je souffrais. On s’arrêta pour vérifier, et on se rendit compte que le mécanicien n’avait certainement rien fait ! J’avais une nouvelle fois un de mes roulements cassé !zimbabwe (256) Impossible de réparer sur place car Adela et François n’arrivaient pas à démonter correctement l’intérieur de ma roue… Une des voitures passant à ce moment là sur la route nous conseilla de faire 2 kms de plus pour aller jusqu’à une usine où il y a des mécaniciens. Ils me remontèrent la roue, et 2 kms de souffrance commencèrent ! Aïe ! Les mécaniciens de l’usine de Silverstream acceptèrent de nous aider (moyennant contrepartie financière bien sûr…) et nous sommes restés deux jours bloqués dans cette usine (le temps de faire venir un nouveau roulement depuis la ville la plus proche, à 150 kms), garés dans le jardin d’une maison de fonction de l’un des travailleur…

Ouf, je me sentais mieux après cette petite pause ! J’étais à nouveau serein au milieu de ces routes escarpées. Nous allions à Chimanimani, où le paysage est paraît-il surprenant. Alors que nous commencions à “escalader” la montagne surplombant ce village, nous prenions en stop une travailleuse du parc national entourant le village (cinq personnes à mon bord, plus toutes les bagages, ça commençait à faire beaucoup !!!). Elle nous expliqua que pour monter jusqu’au sommet de la montagne, il fallait payer l’entrée du parc national : 10 US$ par personne ! Mes compagnons n’étaient pas d’accord pour payer autant : ils voulaient juste faire l’aller et retour. Lorsqu’ils déposèrent l’employée du parc, ils essayèrent de négocier avec les autres employés, sans succès. Nous avons fait alors mine de repartir… et dès que possible nous avons repris l’ascension sans qu’ils nous voient !!! Nous n’avons pas réussi à aller jusqu’en haut (apparemment il y avait d’autres gardiens tout là haut), mais suffisamment près du sommet pour profiter d’une magnifique vue.

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Nous sommes ensuite restés deux jours à Mutaré, à profiter tranquillement du calme de ces montagnes. Le temps était venu de se séparer de Aki et Hiroki, parce qu’ils souhaitaient rester plus de temps au Zimbabwé, alors que nous allions à présent en Afrique du Sud. Après deux semaines à voyager ensemble, nous nous étions habitués à nos nouveaux compagnons, et je m’étais habitué au poids de leurs bagages sur ma galerie… J’espère que nous pourrons les recroiser en Afrique du Sud !

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2 réponses à “Zimbabwé : la vie tranquille avec un petit parfum japonais !

  1. salut adela et francois
    je suis toujour avec vous coeur et esprit je souhaite une bonne voyage et Je vous souhaite une bonne santé et mes maieure Salutations à vous et à vos amis

  2. Salut. Great to catch up on your trip. So you made it to Zimbabwe(and out). Sounds a wonderful trip. All the best for the rest of the travels. Nigeria must feel far, far away. Well done you both. Keep well.

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