Botswana : le pays des souris !

Post écrit le 10/06/2011, sur la route des ruines de Great Zimbabwe, Zimbabwe.

Après avoir passé la frontière la plus rapide de notre voyage (moins de 50 minutes pour sortir de Namibie et entrer au Botswana), nous roulions dans ce pays célèbre pour ses nombreuses réserves d’animaux sauvages. On a été prévenu peu de temps après par des voyageurs sud-africains qu’au Botswana il fallait faire très attention aux limitations de vitesse : même un dépassement de 1 km/h est sanctionné ! C’est bon à savoir…

Mais avant d’aller visiter quelques parcs nationaux, mes compagnons avaient décidé d’aller voir une partie un peu plus méconnue du Botswana : les peintures rupestres de Tsodillo Hills (site classé Patrimoine Mondial par l’UNESCO). Ces quatre collines apparaissant au milieu d’une gigantesque plaine ont longtemps été un endroit hautement mystique pour les populations environnantes, qui peignèrent sur ses roches des scènes d’animaux sauvages et des symboles géométriques chamaniques. Nombreuses d’entre elles sont très bien conservées ! Nous souhaitions camper près des collines et faire la visite le lendemain matin. Les vaches nous ont alors envahi toute la nuit et elles n’arrêtaient pas d’essayer de me lécher la carrosserie ! Adela et François ont passé la nuit à crier, ou klaxonner pour leur faire peur et qu’elles me laissent tranquilles, pas toujours avec succès… Apparemment elles étaient à la recherche d’eau ou de sel… Le lendemain matin, il pleuvait ! La visite des collines a été plutôt courte (à cause du mauvais temps), mais suffisante pour voir les peintures les mieux conservées.

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Nous partions à présent vers le centre névralgique du tourisme au Botswana : Maun, la ville depuis laquelle il est possible d’organiser les visites dans les parcs nationaux. Cependant le Botswana a très récemment  privatisé les campements à l’intérieur de ces parcs et le prix du camping est devenu totalement hallucinant ! Par exemple pour dormir au campement de Savute à l’intérieur du parc de Chobé, il faut payer 100 US$ par personne et par nuit, et ne vous attendez pas au grand luxe ! Ils sont complètement fous ces humains, juste pour un petit endroit pour dormir, et (parfois) des toilettes ! Et bien sûr il faut payer en plus l’entrée au parc, et même moi je dois payer… Au niveau de notre budget, c’était un peu compliqué, mais après avoir discuté un moment avec la personne qui vendait les entrées aux parcs, il nous a finalement indiqué qu’il y avait encore quelques campements gérés par l’état et pour lesquels le prix est seulement de 30 pulas (un peu plus de 3 euros) par personne et par nuit. Adela et François ont vite réservé dans ces campements et partirent en direction du Parc National du Kalahari, le plus grand parc du Botswana.

botswana (30)bAu début, on n’avait pas la sensation d’être dans un désert parce qu’on était toujours entouré par un peu de végétation. Mais en regardant de plus près les arbres et le sol, on vit que tout était très sec alors que la “saison des pluies” venait juste de terminer. Pour ceux qui veulent avoir un aperçu de ce qu’est le Kalahari, on vous recommande de voir le film “les Dieux sont tombés sur la tête” (je crois que c’est le titre en Français… En Espagnol, c’est “los Dioses deben estar locos”). botswana (132)c

Les deux premiers jours dans ce parc, nous avons “seulement” vu plusieurs types d’antilopes, des gnous, des autruches, beaucoup d’oiseaux, et trois guépards qui finissaient leur repas… Adela et François s’en sont rendu compte plus tard, mais on avait aussi pris un passager clandestin, qui avait réussi à s’introduire dans la bassine où ils laissent la nourriture, et ensuite s’infiltrer dans mes meubles : une petite souris ! Ils s’en rendirent compte que quelques heures plus tard quand, un peu trop confiante, elle commença bruyamment à célébrer sa nouvelle maison… La chasse commença la nuit même. Ils essayèrent de la bloquer à l’avant et de l’attraper avec un piège fait maison. Ils surveillèrent la souris pendant plusieurs heures cette nuit là, mais elle tournait autour du piège sans vraiment s’y intéresser… Il fallait réessayer plus tard et d’une autre manière…

Au matin (troisième jour dans le parc du Kalahari), nous devions déjà repartir, et nous étions un peu frustrés de ne pas avoir vu de lions. Nous sommes donc sorti du campement, et seulement une cinquantaine de mètres plus tard, nous nous retrouvions nez à nez avec deux lionnes allongées sur la route ! Quelle belle surprise !

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Au bout de 15 minutes, elles décidèrent marcher en direction du campement, et il y avait toujours deux personnes là bas en train de ranger leurs affaires. Nous sommes vite allés les prévenir que deux lionnes étaient en train de se rapprocher ! Au même moment, un groupe d’Oryx apparut dans la plaine, et pour elles ce spectacle fut plus intéressant. Nous étions persuadés que nous allions voir une scène de chasse et nous avons attendu patiemment à quelques mètres, où nous pouvions facilement observer une des deux lionnes surveillant ses possibles proies. Après presque une heure, l’autre lionne commença à faire un grand tour autour de la plaine, comme si elle allait attaquer par l’autre côté. Elle disparut de notre champ de vision. Deux heures, trois heures passèrent… Et la lionne abandonna et repartit dormir à l’ombre d’un arbre ! L’autre lionne n’est jamais réapparue… Ce n’était peut être pas le bon moment, mais quel suspense !

botswana (258)cLe soir venu, la chasse à la souris reprit ! Adela et François trouvèrent rapidement sa cachette, lui bloquèrent toutes les sorties sauf une et attendirent patiemment qu’elle sorte dans le piège qu’ils lui avaient préparés. En moins d’une demi-heure la souris sortit, tomba dans la piège et fut chassée de mon intérieur ! Ouf…

On a ensuite continué avec deux autres parcs : Makgadikgadi National Park et Nxai Pan National Park. Une petite précision pour ceux qui voudrait entrer dans le parc de Makgadikgadi par Khumaga : il faut prendre un ferry pour passer la (minuscule) rivière qui borde le parc et le prix est de 100 pulas (11 euros) !!! Encore un peu plus de profit pour les compagnies privés qui “gèrent” le tourisme au botswana.

Dans ces deux parcs, on a pu voir des girafes, des éléphants, et beaucoup de zèbres ! Les girafes sont en général très peureuses, mais on n’a pu voir l’une d’entre elle boire à seulement quelques mètres de nous !

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Et la nuit où nous avons dormi dans ces parcs, une nouvelle souris réussit à se cacher dans la bassine de nourriture !!! De nouveau mes compagnons essayèrent de la piéger le soir même, mais sans succès… Elle arrivait à se cacher dans le moindre petit trou. Le matin suivant, ils la retrouvèrent blottie près du réservoir d’eau et réussir à la faire sortir. Celle-ci n’eut pas beaucoup de temps pour profiter de sa nouvelle maison… Et le soir même une troisième souris apparaissait cachée dans un meuble ! Imaginez la tête d’Adela et François ! Moi, je commençais à en avoir un petit peu marre de sentir ces souris me faire des chatouilles et s’approcher dangeureusement de mes câbles électriques. En plus cette troisième souris était encore plus méfiante que les deux premières et mes compagnons n’arrivaient pas à l’attraper. Ils décidirent alors de l’enfermer dans un compartiment jusqu’à ce qu’elle meurt…Trois jours plus tard, ils ouvrirent le compartiment pour enlever le corps, mais il n’y avait pas de souris !!! Disparue, et plus aucun bruit… Elle ne réapparut jamais. Mystère…

De retour à Maun, on s’arrêta dans un magasin de pièces détachées pour m’acheter le fameux joint de ma roue avant droite (voir le post “Namibie : premier round”), et cette fois nous l’avons trouvé tout de suite. Mais au moment de repartir, impossible de démarrer… Oups, petit problème technique : ma pompe de gasoil ne fonctionnait plus. Adela et François commencèrent à tout vérifier, mais le verdict fut douleureux : c’était vraiment la pompe qui était foutue et qu’il fallait changer. Heureusement pour nous, Maun est une petite ville et il fut possible de trouver une autre pompe, même si ce n’était pas exactement la même. Il fallut alors bricoler pour l’adapter à mon système. En tout, nous sommes restés 5 heures sur ce parking…

botswana (532)b Je ne sais pas si ils étaient en colère contre moi ou pas, mais ils m’abandonnèrent le jour suivant pour partir survoler le delta de l’Okavango à bord d’un petit avion. Apparemment ils ont beaucoup aimé : les paysages sont magiques, mais en fin d’après midi il était plus difficile de voir des animaux depuis le ciel.

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On se sentait bien au Botswana, la vie est tranquille et la viande de boeuf n’est pas chère du tout (mes compagnons se sont régalés, après plusieurs mois sans manger de la bonne viande !). Cependant notre périple devait continuer et nous nous dirigions à présent vers l’un des mauvais élèves de la zone Sud de l’Afrique : le Zimbabwe. Pour cela, nous avons traversé le parc national de Chobé, et nous avons pu apercevoir (rapidement) les rivages de la rivière Chobé qui ce jour là nous surprit avec un cocktail de couleurs presque surréel !

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Une réponse à “Botswana : le pays des souris !

  1. salut
    je souhaite toujour bonne chance et bonne rout avec mes grand salutation Je vous souhaite du succès

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